Jeudi 24 et vendredi 25 juin se tenait la formation In Vivo à la Bourse du Travail, proposée par la Maison des Femmes de Saint-Denis, autour de la prise en charge des violences faites aux femmes. Deux salariées de Solidarité Femmes 13 y ont participé ! Pendant ces deux jours, une pluralité de sujets ont été introduits par l’équipe de la Maison des femmes, alternant moments théoriques et mises en pratique (théâtre forum), chapeautés par la Dre. Ghada Hatem, gynécologue, créatrice et médecin cheffe de la Maison des Femmes.
Violences faite aux femmes, conséquences sur la santé, répercussions des violences sur les enfants, violences sexuelles… l’objectif affiché étant d’équiper de “boîtes à outils” les professionnel.le.s afin de leur permettre de mieux appréhender les différentes formes de violences, de les accompagner et de savoir se construire un réseau.
Ce fut aussi l’occasion de découvrir la Maison des Femmes, un lieu de prise en charge unique rattaché à l’hôpital de Saint-Denis pour les femmes en difficulté ou victimes de violences. La structure se démarque par son approche holistique de l’accompagnement : les professionnel.le.s de santé travaillent en étroite collaboration avec le monde du social, de la justice, de l’art ou du droit, réuni.e.s dans le même espace. Envie d’en savoir + ? Consultez leur site internet.






Extrait du texte fondateur de La Maison des Femmes (Ghada Hatem Gantzer, 2016) :
“Moi aussi j’ai fait un rêve…
J’ai rêvé que les femmes, qui sont tout à la fois la moitié du ciel, l’avenir de l’homme et le sel de la terre si l’on en croit les poètes, étaient devenues des être humains, libres, égales et fraternelles.
J’ai rêvé qu’elles quittaient leurs habits de sorcière
J’ai rêvé qu’elles n’étaient plus de simples matrices productrices de chair à canon, des variables d’ajustement, des faire-valoir ou des souffre-douleurs
J’ai rêvé que leurs cheveux, leurs bras, leurs jambes, n’étaient plus des incitations au viol
J’ai rêvé que leurs maris, leurs frères, leurs mères n’avaient plus droit de vie et de mort sur elles
J’ai rêvé que leur sexe à la naissance ne les condamnait plus à une mort immédiate
J’ai rêvé que leur hymen n’était plus la partie la plus importante de leur anatomie
J’ai rêvé que leur clitoris n’était pas un pénis à extirper
J’ai rêvé qu’elles avaient droit au plaisir, à la séduction, à l’autonomie, au pouvoir
Les femmes ne doivent plus être la plus grande minorité opprimée vivant sur terre !
Parce que les femmes sont vos compagnes, messieurs, et aussi des mères en devenir
Parce que leurs enfants sont les citoyens de demain et qu’elles sont leurs toutes premières éducatrices
Parce que le monde sera ce qu’ils en feront, et que nous sommes responsables des conditions dans lesquelles elles les mettent au monde et les aident à grandir”.